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Expérience : mesurer les capacités sonores de la Grande Pyramide d'Egypte

  • Photo du rédacteur: Maîtriser Ses Pensées
    Maîtriser Ses Pensées
  • 28 janv. 2024
  • 5 min de lecture

L'utilité des chambres intérieures de la Grande Pyramide restent un mystère complet.

Les Egyptologues supposent que la chambre du roi, la chambre de la reine et la chambre souterraine ont toutes été conçues avec des considérations funéraires à l’esprit, sans doute l’inhumation de son constructeur, ke pharaon Khéops de la IVe dynastie, qui régna vers 2609-2584 av. J.-C., à l’apogée de la période de l’Ancien Empire égyptien.


Cette enquête veut répondre à 2 questions : la Grande Pyramide utilise-t-elle la technologie du son et sa construction en cul-de-sac fonctionne-t-il comme un générateur d’infrasons ?


Seule la plus haute des trois salles, la chambre du roi, contient un sarcophage dans lequel un cadavre aurait pu être inhumé. Mais il n’y a aucune preuve que c’était l’utilisation principale de la pièce.


Il est très probable que chaque pièce avait une fonction unique, bien que l’on ne sache pas exactement ce qu’elle aurait pu être.


Une observation persistante et récurrente, qui ne peut être sans lien avec cette énigme, est remarquée par de nombreux visiteurs de la Grande Pyramide, à savoir que toutes ses chambres semblent posséder des propriétés acoustiques remarquables.

Une occasion parfaite de mieux comprendre les qualités acoustiques des mystérieuses chambres intérieures de la Grande Pyramide s’est récemment présentée. Un groupe de 16 personnes visitant le monument a été prié d’allumer les enregistreurs vocaux de leurs smartphones avant d’entrer dans le bâtiment (personne d’autre n’était présent, à l’exception d’un seul inspecteur qui est resté dans la chambre du roi).

Les appareils ont été laissés allumés pour enregistrer pendant environ une heure alors qu’une série de tâches simples étaient effectuées dans la chambre du roi et dans l’énigmatique chambre souterraine. Celle-ci est située profondément sous la pyramide dans le substrat rocheux, à la fin de ce que l’on appelle le passage descendant.


À l’arrivée dans la chambre souterraine, tous les appareils d’enregistrement ont été placés à l’entrée du passage sans issue de la pièce, l’étroit tunnel de 16,2 mètres de long au niveau du sol qui se dirige vers le sud depuis le coin sud-est de la pièce. L’ingénieur britannique Rodney Hale avait déjà suggéré que cette caractéristique énigmatique aurait pu fonctionner comme un tube de résonance.


C’était pour deux raisons :

1) son aspect long, semblable à un tunnel, et 2) le fait qu’il avait été délibérément taillé sur toute sa longueur, ce qui indique qu’il devait avoir une véritable fonction, et qu'il n’était pas, comme le pensent les Egyptologues, un passage abandonné sans intérêt ni importance particulière.


C’était une théorie qui méritait d’être explorée plus avant. Dans cet esprit, j’ai rampé sur les mains et les genoux sur toute la longueur du tube, emportant avec moi mon propre appareil d’enregistrement principal (il s’agissait d’un Blackberry Classic avec un microphone et un enregistreur intégrés de haute qualité). Une fois au bout, je me suis retourné pour faire face à l’entrée et j’ai entonné trois fois avec de courtes pauses entre les deux.

J’ai ensuite évacué le tunnel et une femme a pris ma place et a fait de même. À la fin, une période de silence relatif de cinq minutes a été enregistrée à l’intérieur de la chambre souterraine pour examiner le bruit de fond ambiant par rapport à tout son délibéré émis dans la même pièce.


La Chambre du Roi

À une heure prédéterminée, le reste du groupe, composé de 11 personnes, a placé un seul appareil d’enregistrement dans le sarcophage de granit de la Chambre du Roi. Une femme est alors montée à l’intérieur du sarcophage et a entonné trois fois avec de courtes pauses entre les deux ; celui-ci étant suivi par un homme, qui a fait de même.

Au même moment, le groupe dans la chambre souterraine resta silencieux tandis que je remontais dans le passage sans issue et m’allongeais sur le dos à son extrémité. Je me suis ensuite tu pendant environ 15 minutes pour déterminer si les sons émis dans la Chambre du Roi pouvaient être entendus ici, une affirmation faite dès 1988 par le chercheur en égyptologie Larry D. Hunter.

Bien que j’aie entendu et enregistré un certain nombre de coups inexplicables à l’intérieur du tube, aucun ne correspondait à l’un des sons enregistrés en même temps dans la Chambre du Roi.


La Chambre de la Reine

L’un des membres du groupe a organisé une veillée solitaire dans la chambre de la reine. Celui-ci se trouve sous la chambre du roi et à une certaine distance au-dessus de la chambre souterraine. Là, elle est restée dans un silence quasi total jusqu’à 10 minutes après l’expérience principale, moment où elle a chanté des couplets de l’hymne « Amazing Grace ». Cela nous a permis d’examiner les fréquences de résonance de la Chambre de la Reine, ainsi que d’établir si les sons émis dans la Chambre de la Reine pouvaient être entendus dans une autre chambre.


Sons entre les chambres

Un examen des enregistrements réalisés dans la chambre souterraine par Hale n’a montré aucune trace de l’interprétation de « Amazing Grace » à l’intérieur de la chambre de la reine. Cela suggère que les sons de la chambre de la reine ne peuvent pas être entendus dans la chambre souterraine. En revanche, les sons émis dans la chambre de la reine peuvent être entendus dans la chambre du roi, puisque l’interprétation de « Amazing Grace » a été discernée à la fois de manière audible et dans les enregistrements.

Si c’est le cas, alors ce transport ascendant du son d’une chambre à l’autre via la Grande Galerie voûtée pourrait bien être lié à leur fonction première. Au-delà de tout cela, et pour compléter, Hale a déterminé que les sons émis dans la chambre souterraine n’étaient enregistrés ni dans la chambre de la reine ni dans la chambre du roi.


Pics d’activité

En examinant les enregistrements sonores de vingt-trois heures réalisés par les seize personnes sur un assortiment de smartphones (certains membres du groupe utilisaient deux appareils simultanément), Hale a constaté que, même lorsqu’ils étaient silencieux, des niveaux persistants de sons à très basse fréquence (VLF) étaient présents dans le bruit ambiant produit dans toutes les chambres principales.

La fréquence sonore de plus grande amplitude enregistrée dans la Chambre du Roi était de 49,5 Hz. Des pics d’activité significatifs se sont également produits à 30,5 Hz et 33 Hz, avec un groupe de pics entre 30 Hz et 130 Hz. Dans la Chambre de la Reine, des pics d’activité se produisent à 118 Hz et 120 Hz, tandis que d’autres se situent entre 94,5 Hz et 125,5 Hz.

Dans la Chambre souterraine, les fréquences de résonance se sont avérées très différentes de celles de la Chambre du Roi et de la Chambre de la Reine. Des pics significatifs sont observés à 30 Hz, 32 Hz et 52 Hz, ainsi qu’à 15 Hz et 19,75 Hz, ces deux derniers étant dans la gamme infrasonique (20 Hz à 1 Hz), ce qui signifie qu’ils sont complètement inaudibles à l’oreille humaine.

Un pic similaire d’activité infrasonore à 15 Hz a également été noté en relation avec la Chambre du Roi.


Ces sons infrasoniques ont tous été enregistrés dans un silence presque parfait, et donc, avec le manque supposé de sensibilité de certains des enregistreurs vocaux inférieurs à 20 Hz, cela signifie que ces pics d’infrasons sont presque certainement beaucoup plus forts encore.


À l’intérieur de l’impasse de la chambre souterraine, tous les principaux pics d’activité se situaient dans une gamme de fréquences comprise entre 5 Hz et 95 Hz, avec des pics prononcés à 25 Hz, 26 Hz et 35,75 Hz.


 
 
 

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