Percer le mystère de l'intérieur de la Grande Pyramide

L'intérieur de la Grande Pyramide d'Egypte est assez peu, voire jamais, évoqué. C'est fort dommage car son aspect brut, dénué de d'objets décoratifs, de hiéroglyphes ou même de restes de momies, semble témoigner d'une fonction différente de celle d'un simple tombeau, même pour accueillir le représentant de Dieu sur Terre. L'énergie qui a été déployée pour la construire ne cesse de fasciner, et les mystères de sa construction n'ont toujours pas été percés...

Cet article présente une thèse originale, mais précisément étayée avec un regard de technicien. La Pyramide ne serait pas un tombeau mais plutôt une machine à très grande échelle prenant l'aspect d'une "serrure hydraulique".

Explications...

Pour la décrire brièvement, l'intérieur de la pyramide est composée :

• depuis l’entrée, d'un couloir descendant de 500 mètres qui conduit à la Chambre souterraine grossièrement creusée dans la masse rocheuse et restée sans finition ;

• un couloir ascendant de 40 mètres, s’embranchant sur le précédent par le plafond, qui aboutit, au bas de la grande galerie, à l’embranchement du couloir horizontal de 38 mètres et qui mène à la Chambre de la Reine construite en calcaire ;

• la grande galerie, longue de 47 mètres, conduit à la fameuse Chambre du Roi construite en granite, par l’intermédiaire d'une antichambre, dite la Chambre des herses ;

• À cela s’ajoute un très long « puits ou boyau de service » de 58 mètres, très étroit, qui mène verticalement du bas de la grande galerie au bas du couloir descendant.

La théorie officielle de l'égyptologie nous explique que les 3 chambres connues à l'intérieur de la Pyramide ont été construites successivement. La Chambre souterraine et la Chambre de la Reine, restées inachevées, n'étaient que des chambres "test" de la part des bâtisseurs qui ont fini par construire la chambre du roi pour y accueillir le Pharaon Khéops après son dernier souffle. Elles auraient pu servir de tombeau au Pharaon s'il était mort prématurément.

Certains contestent cette théorie qui relève plus du conte que de résultats d'analyses basés sur des preuves empiriques.

Parmi eux, Philippe Lheureux, ancien technicien du plus grand bureau d'étude parisien dans le bâtiment, a développé une étude selon laquelle la Grande Pyramide de Gizeh serait en réalité ... une serrure hydraulique. Philippe Lheureux considère que les Egyptologues sont d'excellents linguiste et des experts de l'histoire de l'art mais qu'ils ne connaissent absolument rien au bâtiment. C'est là où, précisément, il intervient.

Dispositifs puissants et polyvalents, les vérins hydrauliques sont des appareils qui utilisent une pression hydraulique (de l'eau) pour générer une force contrôlée. Grâce à leur capacité à soulever des charges lourdes, à offrir un contrôle précis de l'action, ils sont très utilisés dans l'industrie moderne.

Dans un livre "Le mécanisme secret de la grande pyramide" en collaboration avec Stéphanie Martin, il a eu l'ingéniosité d'abandonner un raisonnement fondé sur une chronologie hypothétique dans la construction des chambres, et a privilégié un raisonnement dans le sens de l'écoulement des fluides.

Les caractéristiques de l'intérieur de la pyramide sont très particulières et ne semblent pas répondre au hasard. Mieux, elles répondent à une précision redoutable qui témoignent d'une fonction de l'ordre de la machinerie.

Tout commence avec les conduits de la Pyramide :

• Les Egyptologues formulent deux hypothèses pour expliquer leur utilité.

• Dans la première hypothèse, on nous dit qu'il s'agit de conduits de ventilation. Toutefois, cette explication ne tient pas longtemps car si les Egyptiens avaient construit une Pyramide de 146 mètres de hauteur, composée de 2,5 tonnes de pierres de calcaire, pour protéger le tombeau du Pharaon, pourquoi l'auraient-ils laissée ouverte avec de l'eau ou des insectes susceptibles d'entrer par les conduits de ventilation et atteindre la Chambre du Roi. C'est une source de nuisance manifeste, qui aurait pu largement abîmer le mobilier funéraire ou la tombe du Pharaon qu'on y aurait placé.

• Aussi, une seconde hypothèse a émergé. Comme souvent avec les Egyptologues confrontés à la technique du bâtiment, quand aucune explication rationnelle ne peut être trouvée, ils se tournent vers le "magique". Les conduits de ventilation permettraient donc à l'âme du Pharaon de trouver son chemin vers les étoiles... D'accord, mais si le Pharaon Khéops était enfermé dans un sarcophage en granit resté en vestige dans la Chambre du Roi, quel intérêt de laisser ouverts ces fameux conduits de ventilation?

• En tant que professionnel du bâtiment, Philippe Lheureux se dit qu'habituellement, les conduits sont toujours construits à l'horizontal, par praticité. Il n'y a aucun besoin architectural à les construire avec un angle en oblique presque à 45 degrés comme l'ont fait les Egyptiens, rendant leur construction beaucoup plus complexe à réaliser.

La Chambre du Roi est le réceptacle de deux longs conduits qui mènent à l'extérieur de la Pyramide.

Pour Philippe Lheureux, ces conduits ont une fonction évidente : y recevoir des fluides.

Il s'est donc demandé ce qu'il se produirait si les 2 conduits menant à la Chambre du Roi étaient remplis d'eau.

La Chambre du Roi est une pièce composée de granite avec un niveau d'assemblage des blocs de pierre époustouflant. Cet assemblage unique confère à la chambre une étanchéité parfaite, d'où aucune infiltration d'eau ne peut passer. On voit même que les Egyptiens avaient fait des joints d'argile blanche entre les pierres, qui consolident leur étanchéité.

Selon des propriétés physiques bien connues, remplir les conduits d'eau créerait une "pression hydraulique. Les conduits arrivent précisément en bas de la Chambre du Roi. Dans un système hydraulique, dès que le niveau d'eau dépasse le niveau bas de la Chambre, le niveau d'eau monte et l'air se comprime au plafond.

En appliquant les lois physiques théorisées par Blaise Pascal (la loi du tonneau qui éclate si de l'eau est versée par un conduit à hauteur de la pression) et par Mariotte, qu'un écoulement d'eau versée dans ces deux conduits appliquerait une pression énorme sur les poutres du plafond. L'air comprimé pourrait même les faire exploser.

Pour prévenir ce risque, le plafond de la Chambre du Roi a ingénieusement été protégé par une série de 5 voûtes à chevrons. En rajoutant du poids sur les appuis des poutres, cela évite qu'elles ne se soulèvent sous l'effet de cette pression intense.

Cette fois-ci, les Egyptologues n'ont aucune explication pour ces chevrons, même "mystique", mais ont indiqué qu'elles étaient des chambres de décharge qui empêchaient l'écrasement de la Chambre du Roi sous la pression des pierres de la Pyramide (2,5 tonnes de pierres, rappellons-le au passage). Incursion ratée des Egyptologues dans le monde de la construction puisque la Chambre de la Reine, pourtant située plus bas et donc soumise à plus de pression des pierres au-dessus d'elles, n'est protégée que par une seule voûte à chevrons... De la même manière, la Chambre présente dans la Pyramide voisine de Khephren n'a besoin d'aucune voûte à chevron pour rester intacte. Un simple plafond en granite suffit à la protéger du poids des pierres au-dessus d'elle.

Philippe Lheureux considère que la Chambre du Roi est une "Chambre à pression" destinée à être remplie d'eau, construite de telle sorte à ce que le poids des poutres au m2 soit inférieur à la pression au m2. Il a calculé que l'air comprimé dans la Chambre exerçait une pression totale de 1870 tonnes, plus que compensée par le poids total des poutres du plafond qui exercent une pression de 2200 tonnes.

Il explique même que finalement, ce mécanisme se comporte comme une serrure. Il repère un "linteau" dans l'antichambre (passage entre la Grande Galerie et la Chambre du Roi), une grosse pierre de plusieurs dizaines de tonnes qui, sous la pression, serait susceptible d'être poussée et ainsi déverrouiller un mécanisme, ouvrir une autre porte dérobée. Si la force humaine ne peut pas bouger une telle pierre, l'eau le pourrait.

Par ce mécanisme hydraulique exerçant une pression ciblée, une porte de la Chambre du Roi pourrait s'ouvrir et déverrouiller un passage.

Ensuite, le technicien se demande pourquoi les 5 plafonds au-dessus de la Chambre du Roi ont été construits en plusieurs niveaux, laissant des espaces entre chaque niveau. Une simple masse de pierres indistinctes suffirait à contrer la pression du dessous. Philippe Lheureux observe alors que le premier passage du plafond, dit "passage de Davison" du nom de l'archéologue qui l'a découvert au XIXème siècle, serait un passage qui protégerait le dessus. On observe encore le travail des Egyptiens qui ont assuré un travail de jointure important.

Donc en regardant de plus près les caractéristiques de ce plafond, de la Grande Galerie et de l'antichambre, Philippe Lheureux en arrive à la conclusion qu'un passage supérieur à la Grande Galerie existerait et serait ouvert par la fameuse "serrure hydraulique" menée par la chambre à pression qui serait la vraie fonction de la Chambre du Roi. Ce passage pourrait mener à une Chambre secrète située au Nord-Ouest de la Chambre du Roi, déduite par le technicien par les chevrons du plafond qui semblent se prolonger plus loin dans la pierre.

Philippe Lheureux explique très simplement que cette théorie pourrait "facilement" être confirmée (ou infirmée) si on sondait les abords de la Chambre du Roi. On pourrait alors, selon lui, y trouver une cavité.

Ce qui est absolument fascinant, c'est qu'en 2017, l'opération de recherche "Scan PYRAMIDS" a démontré par le biais de scanners utilisant des propriétés thermiques, qu'il existait en effet une cavité vide au-dessus de la Chambre du Roi...

Affaire à suivre ?